Dès leur plus tendre enfance, les habitants de Nosy Komba sont initiés à la pêche, avec les plus grands. Très tôt les petits sont embarqués sur les pirogues, accompagnant pères et mères. Ils sont très vite familiarisés avec le monde marin.
Les jeunes filles pêchent les petits poissons au bord de l’eau, à l’aide de vieilles moustiquaires. En petits groupes, elles forment un cercle autour du filet, frappent avec leurs mains sur l’eau pour diriger les poissons, puis se resserrent pour rabattre le banc de petits poissons vers le centre du filet.
Les garçons, hissés sur un rocher, s’entraînent avec une ligne et un hameçon, au bout duquel est accroché un petit morceau d’abat, pour appâter le poisson.
Les plus grands, ceux qui peuvent naviguer en petite pirogue pêchent avec des nasses. Ces gros paniers en bambou, de forme cylindrique, dans lesquels on a mis des appâts, sont des pièges qui sont placés au fond de l’eau peu profonde, le temps que quelques poissons ou crustacés trop curieux soient emprisonnés.
Les adultes, partent pêcher en pirogue, au large, souvent seuls, ou bien accompagnés de leur femme et leurs enfants, ou d’un camarade. Ils pêchent à la palangrotte au-dessus du corail. Beaucoup vont pêcher dans le canal entre Nosy Komba et Nosy Be, là où le courant favorise le passage des bancs de sardines, des bonites, et des maquereaux. Certains pêchent au filet.
Parmi les pêcheurs, il y a les chasseurs sous-marins. Ces solitaires, armés d’un fusil-harpon, plongent tous les jours, pendant plusieurs heures, pour chasser poissons et crustacés. Ils sont souvent spécialisés dans la pêche de la langouste, mais aussi des poissons pélagiques, tels que le thazard, la carangue, ou le barracuda.